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STRESS MINORITAIRE ET SANTÉ MENTALE


NOTION DE STRESS MINORITAIRE

Ça touche qui ?

Le stress minoritaire affecte divers groupes marginalisés tels que les femmes ; les personnes queer ; grosses ; handicapées ; racisées ; non-catholiques ; précarisées et/ou tout autre individu.e faisant partie d’une catégorie de la population dite minoritaire de part sa religion, sa culture, son statut économique et social, son état de santé ou encore son apparence physique... Le stress minoritaire, donc, s’applique à une grande majorité d’entre nous.

Qu'est-ce que c'est exactement ?

Cette théorie suppose que les individu.e.s issu.e.s de groupes minoritaires marginalisés sont très souvent exposé.e.s à des excès de stress en relation directe avec leur position minoritaire dans la société.


Le stress minoritaire peut-être :

•distal = causé par des facteurs extérieurs (préjugés, discriminations, violences...)

•proximal = auto-infligé par crainte du regard extérieur (isolation, vigilence accrue...)


Dû aux nombreux préjugés qui les entourent et aux discriminations auxquelles iels font face, les populations minorisées vivent un stress quasi-quotidien.

Dans ce système binaire, l’identité cis-blanche-hétéro-mince-valide est considérée comme la norme tandis que toustes celleux qui s’en éloignent sont perçu.e.s comme anorma.ux.les. Ainsi, la non-concordance entre l’identité et les attentes sociétales est l’une des causes directes de l’affaiblissement de la santé mentale et physique des populations minorisées.


Comment ça se manifeste ?

Pour rappel, la stigmatisation est un processus qui consiste à étiqueter, stéréotyper et rejeter les différences afin d’appliquer une forme de contrôle social.

Elle se construit sur 3 plans :

Exemples STRUCTURELS :

- Racisme, validisme, sexisme, grossophobie, homophobie et transphobie d’Etat

- (Sur)pathologisation, sous-diagnostic..

- Précarité

Exemples INTERPERSONNELS :

- Discrimination dans l’accès aux soins

- Discrimination dans le maintien et l’accès à l’emploi

- Rejet et/ou harcèlement

- Agressions verbales, physiques et/ou sexuelles

- Crimes haineux

Exemples INTRAPERSONNELS :

- Anticipation du stigma (hypervigilence)

- Internalisation du stigma (-ismes intériorisés)

- Evitement du stigma (isolation)


Quelles conséquences sur la santé mentale & physique ?

L’opression systémique provoque des séquelles importantes sur la santé mentale dont certaines se rapprochent de celles examinées dans le syndrome de stress post-traumatique. Si le SSPT advient à la suite d’un ou de plusieurs événements traumatisants, ici, il s’agit plutôt d’une série de micro-agressions et de traitements discriminatoires qui ont abouti à des années de souffrance et de tentatives, souvent infructueuses, de s’intégrer au groupe majoritaire, afin d’en finir avec la stigmatisation.

Conséquences physiques : insomnie, dysfonctionnement sexuel ; perte ou prise de poids inhabituelles ; maux de tête ; lombalgies ; hypertension artérielle...

Conséquences psychologiques : Isolement ; dépression ; anxiété élevée ; automutilation ; dépréciation ; dissociation ; suicide ou TS ; consommation de substances ; instabilité de l’humeur ; difficultés professionnelles et scolaires...


PISTES POUR S'EN SORTIR

  1. S’entourer (en ligne ou IRL) de personnes d’une communauté qui partagent la même identité pour discuter d’expériences communes et apaiser le sentiment d’isolement.

  2. S’engager auprès d’association(s) ; prendre part à des actions de lutte pour les droits des personnes minorisées.

  3. Identifier les relations, environnements, ou situations qui vous trigger afin de les éviter autant que possible et/ou de vous préparer en amont à y réagir.

  4. Bien choisir les médias que l’on consulte afin d’être exposé.e au minimum aux violences systémiques surtout en période de stress intense.

  5. Se tourner vers un.e psy* formé.e à l’accompagnement des traumas liés à l’identité et ayant une approche intersectionnelle de la thérapie.

  6. Faire de votre identité une source de fierté et non plus de honte ou de culpabilité : renseignez-vous sur votre culture, votre histoire et trouvez un moyen de faire de ce que vous êtes, de vos traumas, de vos cicatrices, de vos blessures, votre étendard. Soyez-vous, vous êtes si fort.e.s, sublimes et courageu.x.ses.


Note à vous-même :

"À chaque fois que vous étiez convaincu.e.s de ne pas pouvoir continuer, vous avez tenu bon."

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